La protection de la Baie d’Alger durant la période ottomane contre les tentatives d’invation de cette ville - par la coalition européenne (Espagne, Italie, France, etc.) dans le cadre du contrôle de la mer méditeranniène – a obligé la marine ottomane à installer un système defensif composé de bateries et de forts (Topkhané) jallonant et couvrant tout le territoire de la Baie.

Parmi ces forts on citera d’Est en Ouest : Fort Tamenfouste, Bordj El Kiffane, Fort Maison Carré, Bordj Ezzoubia, Bordj Quaalat El Foul, Bordj Eddebane, etc.

Pour ce qui est  des Topkhanés, il existe deux catégories : la première autours de la ville d’Alger en nombre de 15 Topkhanés ; la deuxième parcemées d’Est en Ouest sur le littoral algérois. Ainsi, la ville d’Alger va bénéficié de plusieures Topkhanés implantées selon une stratégie défensive prédéterminée. C’est ce qui ressort du rapport de Laverdochi et de Boissieux qui ont indiqué en 1580 que les futures tentatives d’invasions d’Alger deviendront plus difficiles que celle qu’a menée Charles Quint, vu que les fortifications devenues plus solides et le nombre croissant des soldats qui les surveillent.

Parmi les batteries qui ont un rôle important pour la défense de l’Est de la Baie d’Alger , la baterie Halq El Oued qui se situe sur la rive droite de l’embouchure d’Oued El Harrach, emplacement appelé pendant la période coloniale « la Goulette », actuellement à l’interieur de la cité police prés de la rue Ben Youcef Khettab derrière une usine (actuellement du groupe Saidal) dans la commune d’El Mohamadia.  

La  date de la construction de la batterie se situe entre 1766 et 1791 pendant la gouvernance de Baba Mohamed Ben Ottman qui a construit de nombreuses casernes et forts militaires.

Selon Devoulx et Klein, l’expédition d’Oreilly a coincidé avec la période du Dey Baba Mohamed Ben Othman qui a ordonné de construire cette batterie.

Durant son régne, plusieurs réformes ont été introduites sur le systéme militaire et plusieurs casernes et tours ont été construites comme la tour Djdid (1774/1187h) au moment où la tour des sardines et la tour de cap Amar au port d’Alger ont été rénoveés.

Il existe plusieurs rapports militaires qui remontent à l’époque de l’expédition espagnole d’Oreilly qui indiquent que la batterie Halk el Oued existait bien avant cette expédition et a même joué un grand rôle pour la contrer en empéchant l’ennemi de s’approvisionner en eau potable. Parmi ces rapports, il y a celui du bras droit d’Oreilly, le major William Dalrymple.

La confirmation de cette existance de la batterie date de (1748/1161h) signalée dans le plan d’exécution de l’expédition espagnole, nous pouvons apercevoir clairement la batterie Halk el Oued à l’embouchure d’un côté et la façade maritime de l’autre. Dans ce même plan apparaissent quatre ouvertures pour canons orientées vers la plage, derriére la batterie se trouvent trentes trois tentes préparées pour acceuillir les soldats mobilisés prés de la batterie en prévision de tout débarquement.

 proposé au classement sur la liste du patrimoine national