LE SITE ARCHÉOLOGIQUE DE TAMENTFOUST (La ville antique de Rusguniae )

Ce site abritait au 6ème siècle av J-C un comptoir phénicien.       La ville de Rusguniae existait déjà depuis la Haute antiquité. À l’époque romaine, sous l’occupation de l’empereur Auguste, la ville devint une colonie de droit romain. Au milieu du VIème siècle ap J-C, elle fut reconstruite par les byzantins qui y installèrent une garnison, et devint le siège d’un évêché au début du 7èmesiècle.

Gsell dans son ouvrage « Atlas Archéologique de l’Algérie»,  précise que depuis le Ier siècle de notre ère et jusqu’à l’époque byzantine, cette ville n’a cessée de grandir.

Une chronique espagnol du 16e siècle y remarque même des « maisons, temples et aqueducs antiques qui sont nombreux, grands et beaux ».

El-Edrisi, géographe arabe du XIIème siècle la décrit comme étant une grande ville « on dit que c’était autrefois une grande ville et on y voit encore les restes d’anciennes constructions, des temples et des colonnades ».Lopez de Gomara, chroniqueur espagnol du 16ème siècle nous décrit ces « maisons, temples et aqueducs antiques y sont nombreux, grands et beaux ».

Tous ces témoignages ne font que confirmer l’importance de cette cité et toutes les richesses qu’elle cachait derrière  ses vestiges archéologiques.

Classé patrimoine national en 2012.

Ce qui va suivre représente  les derniers témoins de cette ville antique:

les vestiges  archéologiques dans  le site de Tamentfoust

Les citernes d’eau:

A l’est de la ville de Tamentfoust , se trouvent les vestiges de deux citernes d’eau qui s’étalent sur une superficie de 30 m2 avec deux arcs encore apparents, témoins de l’alimentation de la ville de RUSGUNIAE en eaux durant l’époque romaine par un aqueduc relié directement a ce monument  aux quelles l'acheminement aboutissait et qui a été exploité comme bassin réservoir durant la période colonial.

Les thermes Sud-Est:

Les thermes Sud-Est de la ville romaine de RUSGUNIAE ont été mis à jour lors des fouilles archéologiques  de 1962, ces quelques  pans de murs révèlent une construction  faite de gros blocs séparés par des rangées de briques rouges , sur le coté  Est  de la salle froide  s’ouvre une piscine fermée en abside , équipé de conduite d’arrivée d’eau.

Le plan est reconnaissable dans ses grandes lignes. La partie la plus importante des thermes à savoir la salle centrale  a disparu avec l’effondrement de la falaise, Il ne reste que les espaces intérieurs des thermes.

Les thermes Sud Ouest:

Ces thermes sont en état de ruine dans leurs  totalités, situés dans une propriété privée (Villa Salvador), où certaines pathologies sont apparut à cause des facteurs naturels .

La mosaïque de l’ancienne basilique chrétienne:

Cet édifice était l’un des plus anciens monuments de l’Afrique du Nord.

En 1900, M Chardon a mis à jour les ruines très nettement repérées de la basilique chrétienne et une mosaïque très intéressante.  St. Gsell, avait relevé cette mosaïque qui figure dans son livre « monuments antiques de l’Algérie»

Les indices fournis par les caractères de la mosaïque indiquent la date de construction de la basilique primitive, vers la fin du IVe siècle ou du commencement du Véme .

Elle fut restaurée dans sa totalité par Maurice, un officier supérieur, gouverneur militaire de Rusguniae, sous l’occupation byzantine.

Le bâtiment fût détruit une première fois au IVe siècle,. Puis reconstruit à l’époque byzantine avec cinq nefs séparées par des colonnes aux chapiteaux de réemploi, provenant d’autres bâtiments plus anciens.

Cette basilique a était tombée totalement en ruine, suite à un incendie, dont la date est méconnue.

Actuellement, ces traces de mosaïque persistent toujours dans le siège du poste de police de Tamenfoust.

Le fort ottoman : 

Plusieurs dates ont été attribuées a l’édification de ce fort .

D’après klein il a été construit en 1661, par ramadhan Agha à l’époque d’Ismail bacha. Il a   était fortifié en 1685 après avoir était démoli suite a un bombardement de Duquesne.

D’autre documents nous informe que ce fort a était édifié en 1685.

D’après une inscription sur laquelle G. Marçais  s’est basé la construction du fort remonte a 1722 .

 En 1685, l’escadre française du Maréchal d’Estrées détruit ce fort. Il fut reconstruit peu après.

Ce fort constituait l’un des plus importants éléments dans la défense de la ville d’Alger.

Il est accessible par une seule entrée, est entouré d’un fossé que l’on traverse en empruntant une passerelle en bois mesurant 5 mètres de long sur 1.50 mètres de large. Les espaces intérieurs du fort sont organisés autour d’une cour centrale à arcade. Ces espaces sont : cuisine, salle de prière, une prison, un hammam et un dépôt d’armes.  Un escalier sur le côté mène à la terrasse du fort.

Classé patrimoine national en 1967, le fort fut érigé en 1999 en musée fort.

L’église:   

Cette église représente la genèse de la ville récente de Tamenfoust. Elle constitue un relais incontournable dans la chaine des édifices religieux implantés dans la région d’Alger, voir même à l’échelle du territoire national à l’époque de l’occupation française.

L’église, par son architecture religieuse imposante et par les matériaux de construction anciens (emprunté des sites romains), marque un repère dans la ville de Tamenfoust, particulièrement dans la cité qui l’abrite.  

 

Adresse:
la Commune d'El Marsa

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